La genèse de l’Ensemble K et ses débuts 2008-2010
L’Ensemble K naît de l’engagement commun des deux membres fondateurs : Élodie Haas, violon ; Thomas Zimmermann, clarinette, et de la rencontre avec le pianiste Axel Pierrard, autour d’un projet sur l’« entartete Kunst » ou « art dégénéré », ou vilipendé comme tel par les nazis.
Le « K » est celui de L’Opéra Kroll, créé en 1927, lieu de l’avant-garde de la musique et de l’opéra allemands, qui rassemblait sous le même toit des créations, du « répertoire », ainsi que des œuvres accessibles au grand public, et qui a été contraint de fermer ses portes en 1931 devant la montée du national-socialisme.
Le « K », c’est aussi celui de Bartók, compositeur des « Contrastes », pour violon, clarinette, et piano, œuvre autour de laquelle se sont réunis pour la première fois les trois interprètes. C’est aussi celui de Stravinsky, de Krenek, de Khatchatourian, qui ont composés pour la même formation, celui de Kurt Weil, mais aussi de Kafka, de Kundera, de Kandinsky, de Klee, pour n’en citer que quelques-uns, c’est enfin et plus généralement celui de Musik, de Kunst, de Kultur !
L’Ensemble K a donné en novembre 2007 son premier concert, précédé d’une conférence d’Amaury du Closel.
De 2008 à 2010 il développe son répertoire de musique de chambre en trio et en quatuor avec la violoncelliste Thérèse Bussière-Meyer et les pianistes Axel Pierrard, Thierry Ravassard et Matthieu Schweiger, alternant différents styles, allant du répertoire traditionnel pour cette formation, à la re-création d’œuvres oubliées tout en gardant une prédilection pour la musique du XXe siècle et pour la création. On a notamment pu l’entendre à l’Auditorium du MAMCS dans un programme en trio violon, clarinette et piano autour des deux Écoles de Vienne.
Après la création mondiale, en 2008, de « Sabe si alguna vez » tiré de « Cante y Poesias », pour Soprano, clarinette et piano de Jocelyn Sgard, puis le Trio sopra « Et Sola Facta » de Betsy Jolas, donné en présence du compositeur, dans le cadre du 25ème Festival Musique Action, l’Ensemble K a donné en création mondiale, en 2009, les « Six Bagatelles » de Philippe Hersant dans la version que l’auteur a spécialement réalisée pour cette formation et qu’il lui dédie, ainsi que le « Jardin japonais » de Paul Colin, également dédicacée à l’Ensemble K. Par ailleurs, il a interprété en création mondiale, en 2010, le « Concert à 3, en hommage aux compositeurs français du 17è siècle », du compositeur alsacien Jean-Jacques Werner, puis a donné des oeuvres de Nicolas Bacri et de Philippe Hersant. Il manifeste ainsi son engagement en faveur de la musique de notre temps.
En janvier 2010, l’Ensemble K renoue avec son projet fondateur en participant au Festival des Voix étouffées au Mémorial de la Shoah à Paris, où il rejouera en novembre 2011 à l’occasion de la parution de l’ouvrage de Bruno Giner « Survivre et mourir en musique dans les camps nazis »
Concerts
Lundi 5 mai 2008 au Conservatoire Régional du Grand Nancy Concert
« Hommage à Betsy Jolas » en présence de la compositrice dans le cadre de la 25è édition du Festival Musique Action
Grande dame de la musique contemporaine, chantre d’une musique sourde aux sirènes des avant-gardes à la mode – mais pas aux bruits du monde ni aux battements du coeur, qui ont toujours été au centre de cette « nécessité d’écrire » qui l’habite – la compositrice Betsy Jolas a assisté à ce concert :
» Ce fut pour moi une grande joie d’écouter, de redécouvrir, oui vraiment, mon Trio sopra « et sola facta » interpreté par le trio K. Je ne connaissai pas ce jeune trio et nous n’avions pu travailler ensemble. Aussi, je l’avoue, j’étais un peu inquiète car mon oeuvre n’est pas d’un accès facile. Or ce fut le miracle ; Tout ici faisait sens, coulait de source . Les trois musiciens s’écoutaient, s’appelaient,se répondaient… mon rêve se réalisait. C’est dire mon espoir de voir le trio K reprendre cette oeuvre souvent. Je leur souhaite de tout coeur le bel avenir qu’ils méritent. » BJ
Concert du 11 octobre 2008 à Baiersbronn (Allemagne)
Programme en trio « varié »
Jean-Baptiste VANHAL (1739-1813) : Trio pour violon, clarinette, et piano op.20 N°5 en mibM 9’57
Hans GAL (1890-1987) Trio für Violine, Klarinette und Klavier, Op.97 (1950) 20’
Gian Carlo MENOTTI (1911-2007) : Trio pour violon, clarinette et piano (1996) 12’
Darius MILHAUD (1892-1974) : Suite en trio op. 157b pour Violon Clarinette et Piano composée pour la pièce de J.Anouilh : Le voyageur sans bagage (1936) 11’
Béla BARTOK (1881-1945) : Contrastes pour clarinette, violon et piano (1938) 17’
Concerts des 31 janvier 2009 au PréO à Oberhausbergen et 1er février 2009 à l’atelier de poterie Textures de Muttersholtz
Mise en lumière, éléments de mise en scène, un air de spectacle…
Programme en trio « populaire et festif »
Darius MILHAUD : Suite en trio op. 157b pour Violon Clarinette et Piano composée pour la pièce de J.Anouilh : Le voyageur sans bagage
Igor STRAVINSKY : Suite de l’Histoire du Soldat pour clarinette, violon et piano
Srul Irving GLICK : The Klezmer’s Wedding. Clarinet, violin, piano
Aram KHATCHATURIAN : Trio pour clarinette, violon et piano
Béla BARTOK : Contrastes pour clarinette, violon et piano
[Concert proposé par l’AJAM : http://www.ajam.fr]
Concert de l’Ensemble K le 31 janvier dans la salle du PréO à Oberhausbergen
« Une belle soirée…
La grande et récente salle du PréO d’Oberhausbergen a résonné ce samedi 31 janvier aux accents d’une musique et d’une formation originales.
L’ensemble K, trio formé d’artistes exigeants et précis, exerçant également comme professeurs au Conservatoire de Nancy, a su nous plonger et nous captiver au cœur de musiques du 20ème siècle.
Les cinq œuvres interprétées par Elodie Haas au violon, Thomas Zimmermann à la clarinette et Axel Pierrard au piano sont de celles qu’on a trop peu l’occasion d’entendre.
Avec D. Milhaud et sa « suite en trio » de 1936 en ouverture du concert, I.Stravinsky avec une « suite » de l’Histoire du Soldat, de 1919, où les trois instruments sont tour à tour remarquablement mis en exergue et S.I. Glick composant en 1996 le « Klezmer’s Wedding » où l’on a pu reconnaître gaiement toute une part de l’âme profonde de l’Europe centrale, voilà trois compositeurs et trois pièces qui ont permis à L’ensemble K de construire une solide et chatoyante première partie.
Après la pause, un trio, composé en 1932 par A. Khatchatourian, nous a placés à nouveau dans les superbes couleurs et arabesques d’une Europe élégamment populaire, mais un peu plus orientale, du côté du Caucase.
Terminer un concert si riche en émotions musicales par le trio « Contrastes pour clarinette, violon et piano » composé en 1938 par B. Bartok, quoi de plus logique pour fêter avec virtuosité un 20ème siècle si plein de créativité et de ruptures ? Les trois artistes et les cinq œuvres interprétées ont d’ailleurs eu l’air ce soir de s’être donnés le mot pour nous le résumer.
En somme, un concert qu’on n’oublie pas, où L’ensemble K, avec beaucoup de complicité et d’intensité, de proximité avec le public, de plus bien servi par de beaux jeux de lumières, nous a transmis sa passion pour ce qu’il est et ce qu’il fait : originalité, recherche et communions. »
G. Bramant
Concert de l’Ensemble K A la poterie de Muttersholtz le 1er février 2009
« Le programme proposé par l’Ensemble K est un panorama original de recherches esthétiques du siècle dernier, liant l’écriture musicale savante à des genres populaires. Toutes les pièces du programme ont été dès l’origine écrites pour cette formation par leurs compositeurs. Cette formation dispose d’une grande richesse de timbres et d’expressivité. Elle constitue un laboratoire très efficace pour la construction d’œuvres au caractère souvent novateur.
La Suite en trio de Darius Milhaud, musique de scène demande à chacun des membres du trio de se dégager de l’ensemble par des personnalités marquées, mélodiquement identifiées, et ce dans un dialogue à trois où, à aucun moment, la musicalité n’a dû laisser le pas à une virtuosité pourtant omniprésente.
Les pièces en trio, tirées de son Histoire du Soldat par Stravinsky lui-même, introduites par une mise en scène qui a rapproché les musiciens d’un public captivé, offrent un langage différent, passant en une fraction de seconde de l’humour à la gravité.
Dans The Klezmer’s wedding de Srul Irving Glick, les trois musiciens de l’ensemble ont développé un autre aspect de leur savoir faire : ici tout est souplesse, dans les mouvements, les mélodies et il se dégage une impression à la fois d’improvisation et de folle dextérité.
La seconde partie du concert débute par le trio de Khatchaturian, prélude aux fameux Contrastes de Béla Bartòk. L’ensemble a pris le parti d’une interprétation originale différente de la version du compositeur mais d’une parfaite cohérence et d’une grande intelligence de l’équilibre sonore.
Le petit espace de la salle de concert a été parfaitement maîtrisé par les trois musiciens qui avaient fait le choix d’ouvrir le piano et d’en gérer le potentiel, ce qui fut une totale réussite. Le public, outre quelques musiciens, comprenait aussi des personnes découvrant ce répertoire, des jeunes et très jeunes qui sont restés captivés malgré la durée importante du concert et un répertoire réputé plutôt difficile. Ce concert a permis à l’Ensemble K de faire apprécier à tout le public les immenses qualités de chacun des solistes, dans l’affirmation de leur individualité et la parfaite entente musicale et technique qui sont la signature de cet ensemble. »
Jean-Claude Omeyer
29 mai 2009 à Strasbourg à la Cité de la musique
Dans le cadre : « Le Conservatoire accueille… »
L’Ensemble K vous donne à découvrir, aux côtés des célèbres Contrastes de Bartók, des œuvres peu jouées, voire totalement oubliées, de compositeurs proscrits par les nazis sous l’appellation « Entartete Musik », ou musique « dégénérée ».
C’est le premier concert de l’Ensemble K autour de ce thème qui l’a réuni et qu’il souhaite développer.
A cette occasion il donnait donc un programme entièrement consacré à la « musique dégénérée »
Hans GAL : Trio für Violine, Klarinette und Klavier
Ernst KRENEK : Trio pour violon, clarinette et piano op.108
Alban BERG : Adagio du Kammerkonzert pour violon, clarinette et piano
Béla BARTOK : Contrastes pour clarinette, violon et piano
8 novembre 2009 à Villé dans la salle du Vivarium
L’Ensemble K a donné une nouvelle fois son programme « populaire et festif » avec mise en scène et mise en lumière, et qui, une fois de plus, a remporté un très vif succès. Aux côtés des célèbres Contrastes de Bartok, où le jazz se mêle à l’inspiration populaire que l’on a retrouvée dans le trio de Khatchaturian, la Suite de l’Histoire du soldat nous a invité à un voyage initiatique dans le temps, avant de laisser la place à une danse klezmer enjouée qui clôtura ce concert de manière endiablée
Programme en trio « populaire et festif »
Aram KHATCHATURIAN (1903-1978) : Trio pour clarinette, violon et piano (1932)
Béla BARTOK (1881-1945) : Contrastes pour clarinette, violon et piano (1938)
Igor STRAVINSKY (1882-1971) : Suite de l’Histoire du Soldat pour clarinette, violon et piano (1919)
Srul Irving GLICK (1934-2002) : The Klezmer’s Wedding. Clarinet, violin, piano (1996)
Violon, Elodie Haas ; Piano, Axel Pierrard ; Clarinette, Thomas Zimmermann
22 novembre 2009 à l’Adagio de Thionville dans le cadre de « l’Heure musicale » et du Festival « des hommes et des frontières »
C’est sous le signe de la création que l’Ensemble K a donné pour la première fois son programme « Miniatures » avec pas moins de deux premières auditions mondiales : celle de la version pour violon, clarinette et piano des « Six bagatelles » de Philippe HERSANT, qu’il a dédiée à notre Ensemble, et celle du « Jardin japonais » de Paul Colin, également dédiée à l’Ensemble K.
Le concert s’est ouvert sur ces six moments éphémères, qui ont été suivis d’autres pièces très courtes (miniatures ou mouvements de suites).
Le programme, à la fois poétique et populaire, traverse les frontières avec les extraits de l’Opéra de quat’ sous, de Kurt Weil, qui transgresse les conventions sociales, cependant que l’Histoire du soldat fait référence à la guerre de 14-18 et évoque symboliquement la frontière du temps, tout comme les courtes apparitions de J-S Bach en regard de la musique des XXe et XXIe siècles.
Programme « miniatures » du solo au trio – Créations mondiales
Philippe HERSANT (1948) : Six bagatelles pour violon, clarinette et piano 9’ (création 2009, version dédiée à l’Ensemble K)
Jean-Sébastien BACH (1685-1750) : Prélude n°2 en ut mineur BWV 847 (1722)
Kurt WEILL (1900-1950) / Stefan FRENKEL (1902-1979) : 7 pièces pour violon et piano extraites du Dreigroschenoper-1928 (1930)
Jean-Sébastien BACH (1685-1750) : Prélude n°1 en ut majeur BWV 846 (1722)
Paul COLIN (1967) : Jardin japonais pour clarinette et piano 7’40 (création 2009, dédié à l’Ensemble K)
Jean-Sébastien BACH (1685-1750) : Prélude n°9 en mi majeur BWV 854 (1722) 2’
Igor STRAVINSKY (1882-1971) : Suite de l’Histoire du Soldat pour clarinette, violon et piano (1919) 14’
Violon, Elodie Haas ; Piano, Axel Pierrard ; Clarinette, Thomas Zimmermann
Concert évènement : le 28 janvier 2010 à Paris, auditorium du Mémorial de la Shoah, dans le cadre du Festival Voix étouffées
L’Ensemble K a renoué ici avec son projet fondateur sur l’« entartete Kunst » ou « art dégénéré ». en participant au 4e Festival international Voix étouffées, répondant ainsi à l’invitation d’Amaury du Closel. Le Forum Voix Etouffées se propose de redécouvrir les compositeurs persécutés par le nazisme entre 1933 et 1945. Au cœur de son colloque des 27, 28 et 29 janvier, le concert s’est déroulé en clôture de la journée, au Mémorial de la Shoah, après notamment le témoignage d’Ursula MAMLOK, femme compositeur américaine, née à Berlin en 1923, ayant fui l’Allemagne nazie en 1939 et professeur honoraire à l’Université de New York. Durant cette soirée, l’Ensemble K a notamment donné à entendre l’une de ses œuvre « Confluences ».
Hans GAL (1890-1987) Trio für Violine, Klarinette und Klavier, Op.97 (1950)
Ursula MAMLOK (1923) : Confluences, für Klarinette, Violine, Violoncello und Klavier (2001) http://www.ursulamamlok.com/deutsch&hellip ;
Paul HINDEMITH (1895-1963) : Quatuor pour clarinette, violon, violoncelle et piano (1938)
Srul Irving GLICK (1934-2002) : The Klezmer’s Wedding. Clarinet, violin, piano (1996)
Violon, Elodie Haas ; Piano, Axel Pierrard ; Clarinette, Thomas Zimmermann ; Violoncelle, Thérèse Bussière-Meyer
31 janvier 2010 à 17h à Barr, salle des fêtes
Programme « musique française » du solo au trio – Création en présence du compositeur Jean-Jacques Werner.
Fidèle à la mission qu’il s’est fixée de promouvoir la création contemporaine au côté d’un répertoire plus ancien, mais peu connu, l’Ensemble K a proposé un programme imprégné de la grande tradition française, faite de clarté, de finesse et d’élégance. En création mondiale, l’hommage rendu par Jean-Jacques Werner aux grands Anciens, en perspective avec une oeuvre caractéristique du « père fondateur » François Couperin, et avec l’hommage que rend Debussy à Rameau. Puis deux aspects contrastés du Groupe des Six : la rigueur néo-classique d’Arthur Honegger et l’exubérance théâtrale de Darius Milhaud, encadrant l’un des derniers chefs d’oeuvre de « Claude de France », notre grand classique du XX° siècle.
Claude DEBUSSY (1862-1918) : Hommage à Rameau extrait du 1er cahier des Images pour piano
François COUPERIN (1668-1733) : Prélude du 2è concert des Concerts Royaux (violon, piano) (1714)
Jean-Jacques WERNER (1935) : Concert à 3 « en hommage aux compositeurs français du 17è siècle » (2001)
Arthur HONEGGER (1892-1955) : Sonate pour clarinette et piano (1922)
Claude DEBUSSY (1862-1918) : Sonate pour violon et piano (1916-1917)
Darius MILHAUD (1892-1974) : Suite en trio op. 157b pour violon, clarinette et piano composée pour la pièce de J.Anouilh : Le voyageur sans bagage (1936) 11’
Violon, Elodie Haas ; Piano, Matthieu Schweiger ; Clarinette, Thomas Zimmermann
Clairegoutte – Eglise protestante 2 mai 2010 à 17h, dans le cadre des 15emes Musicales de Clairegoutte et du Rahin Chérimont
L’Ensemble K vous a proposé ici un programme très varié et souvent d’inspiration populaire, représentatif de son répertoire. Le romantisme de Schumann se mêle à la re-création de la sérénade de Hans Gal, compositeur méconnu et taxé de « dégénéré » ; deux œuvres très différentes de compositeurs français contemporains : l’une contemplative, l’autre pleine d’exaltation. Variété de la formation aussi, avec une composition inédite et originale : violon, violoncelle et clarinette, dans deux œuvres du programme, pour finir par sa formation traditionnelle, le trio violon clarinette et piano, avec une nouvelle « Histoire du Soldat » contée avec brio, pour le plus grand plaisir d’un public très chaleureux et ravi d’avoir pu découvrir de nouvelles oeuvres.
Hans GAL (1890-1987) : Sérénade für Klarinette, Violine und Violoncello, Op.93 (1935) Philippe HERSANT (1948) : Nachtgesang (1988) Ferenc FARKAS (1905-2000) : Bihari romàn tàncok pour clarinette et piano (1950) Robert SCHUMANN (1810-1856) : Fünf Stücke im Volkston pour violoncelle et piano op 102 (1849) Nicolas BACRI (1961) : Im Volkston pour violon, clarinette et violoncelle (1994) Igor STRAVINSKY (1882-1971) : Suite de l’Histoire du Soldat pour clarinette, violon et piano (1919)
Violon, Elodie Haas ; Piano, Thierry Ravassard ; Clarinette, Thomas Zimmermann ; Violoncelle, Thérèse Bussière-Meyer
20 mai 2010 à 20h – Strasbourg, auditorum du Musée d’Art moderne et contemporain
Programme en duo et trio : Autour des deux « Ecoles de Vienne »
Vienne : deux époques, deux musiques.
La Vienne impériale au faîte de sa puissance Avec Mozart et Vanhal, la perfection classique de l’édifice tonal semble indépassable et éternelle.
Vienne à son déclin, l’Empire des Habsbourg est englouti dans la tourmente qui ensanglanta l’Europe dans la première moitié du XXe siècle. Avec Berg et Schoenberg, la tonalité a vécu, et le dodécaphonisme sériel abolit toute hiérarchie entre les notes.
L’Ensemble K a renoué ici avec son projet fondateur autour de la « musique dégénérée », ou stigmatisée comme telle par les nazis pour s’être affranchie « de l’ordre naturel et des valeurs allemandes ».
Alban BERG (1885-1935) : 4 pièces pour clarinette et piano op.5 (1913)
Jean-Baptiste VANHAL (1739-1813) : Trio pour violon, clarinette, et piano op.20 N°5 en mibM
Alban BERG (1885-1935) : Adagio du Kammerkonzert pour violon, clarinette et piano (1935)
Arnold SCHOENBERG (1874-1951) : Sechs kleine Klavierstücke, Op. 19 (1911)
Wolfgang-Amadeus MOZART (1756-1791) : Sonate pour violon et piano KV 378 (1779)
Ernst KRENEK (1900-1991) : Trio pour violon, clarinette et piano op.108 (1946)
Violon, Elodie Haas ; Piano, Thierry Ravassard ; Clarinette, Thomas Zimmermann
Répétitions Publiques
A travers des répétitions publiques, l’Ensemble K s’attache à faire découvrir la musique au jeune public, sous un jour moins formel que dans le cadre d’un concert classique, l’occasion d’un échange avec les musiciens …
MJC Lillebonne à l’attention des élèves de 1ère ES du lycée Jeanne-d’Arc le lundi 17 mai 2010 à 14h30
Pour plus de détails sur ce projet, vous pouvez consulter les articles de presse au format pdf : Extraits Presse 1 – Extraits Presse 2
Les oeuvres jouées étaient celles issues du programme Autour des deux « Ecoles de Vienne »
Alban BERG (1885-1935) : 4 pièces pour clarinette et piano op.5 (1913)
Jean-Baptiste VANHAL (1739-1813) : Trio pour violon, clarinette, et piano op.20 N°5 en mibM
Alban BERG (1885-1935) : Adagio du Kammerkonzert pour violon, clarinette et piano (1935)
Arnold SCHOENBERG (1874-1951) : Sechs kleine Klavierstücke, Op. 19 (1911)
Wolfgang-Amadeus MOZART (1756-1791) : Sonate pour violon et piano KV 378 (1779)
Ernst KRENEK (1900-1991) : Trio pour violon, clarinette et piano op.108 (1946)
Salle d’audition de l’Ecole municipale de Musique de Schiltigheim le 26 janvier 2010 à 20h
« Entartete Musik »
Hans GAL (1890-1987) Trio für Violine, Klarinette und Klavier, Op.97 (1950)
Srul Irving GLICK (1934-2002) : The Klezmer’s Wedding. Clarinet, violin, piano (1996)
Paul HINDEMITH (1895-1963) : Quatuor pour clarinette, violon, violoncelle et piano (1938)
Ursula MAMLOK (1923) : Confluences, für Klarinette, Violine, Violoncello und Klavier (2001)
« Avant un concert au mémorial de la Shoah à Paris, et à Barr dimanche, l’Ensemble K était l’autre jour de passage à Schiltigheim, pour une répétition publique à l’école municipale de musique « Entartete Kunst », comprenez « art dégénéré », voilà comment les nazis appelaient les oeuvres des artistes qu’ils interdisaient, sanctionnant l’art moderne pour promouvoir un art officiel. L’Ensemble K s’emploie à faire découvrir ou redécouvrir ces compositeurs interdits – la formation est née de la rencontre de la violoniste Élodie Haas et du clarinettiste Thomas Zimmermann, autour d’un projet sur « l’art dégénéré », et s’est produite pour la première fois en 2007.
Des compositeurs méconnus
« On fait découvrir des oeuvres de compositeurs méconnus ou tombés dans l’oubli – ils avaient été interdits pour des raisons raciales, esthétiques ou politiques », rappelle Élodie Haas. Mais l’ensemble a également d’autres cordes à son arc puisqu’il propose notamment des concerts de musique française d’hier et d’aujourd’hui et s’est donné pour objectif cette saison de « promouvoir la musique de notre temps ». Et l’autre mardi, quelques dizaines d’amis et curieux étaient venus assister à la répétition publique de la formation, avant son concert au Mémorial de la Shoah à Paris dans le cadre du Festival des Voix Étouffées. Un concert-répétition de plus d’une heure où les quatre musiciens ont pu montrer l’étendue de leur talent, avec Thierry Ravassard au piano et Thérèse Bussière-Meyer au violoncelle. Avec le trio pour violon, clarinette et piano de Hans Gal, l’auditoire a basculé dans un autre temps, entre la fraîcheur printanière de la clarinette et la mélancolie du violon. Le violoncelle a ensuite rejoint le trio notamment pour un quatuor de Paul Hindemith. Une musique plus complexe où chaque instrument semble parfois jouer sur une mélodie différente, l’ensemble ne se rejoignant que sur quelques notes, le tout dans une sorte de « dissonance harmonieuse ». Le concert s’est achevé par un morceau beaucoup plus dansant et contemporain du compositeur juif canadien Srul Irving Glick, avec son Mariage de Klezmer de 1996. «
M.Sch. DNA 30 janvier 2010
Auditorium du CRD d’Epinal mardi 12 mai 2009 à 18h30
Programme autour de la « musique dégénérée » :
Hans GAL : Trio für Violine, Klarinette und Klavier
Ernst KRENEK : Trio pour violon, clarinette et piano op.108
Alban BERG : Adagio du Kammerkonzert pour violon, clarinette et piano
Béla BARTOK : Contrastes pour clarinette, violon et piano
Auditorium du CRR du Grand Nancy : lundi 15 décembre 2008 à 20h
Darius MILHAUD (1892-1974) : Suite en trio op. 157b pour Violon Clarinette et Piano composée pour la pièce de J.Anouilh : Le voyageur sans bagage (1936) 11’
Srul Irving GLICK (1934-2002) : The Klezmer’s Wedding. Clarinet, violin, piano (1996 ) 12’02
Igor STRAVINSKY (1882-1971) : Suite de l’Histoire du Soldat pour clarinette, violon et piano (1919) 14’
Aram KHATCHATURIAN (1903-1978) : Trio pour clarinette, violon et piano (1932) 16’
Béla BARTOK (1881-1945) : Contrastes pour clarinette, violon et piano (1938) 17’